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  l’antisémitisme des années 30 de retour...

Le 23/03/2009

La réapparition de l’antisémitisme des années 1930 Posté le Sunday, March 22 @ 20:38:03 EST par Alex

L’antisémitisme était à la mode en Europe pendant les années 30 et était le précurseur de l’expression ultime de la haine envers les Juifs : l’antisémitisme du style des années 40.

Le 19 février 2009 – Par Brad Macdonald

« Tous les Juifs à la chambre à gaz ». « Tous les Juifs aux fours ». « Tuez tous les Juifs ».

Récemment, ces slogans effrayants, criés par des dizaines de milliers de gens, ont résonné dans les rues de l’Europe. Oui, vous avez bien lu.

C’étaient, bien sûr, les slogans populaires de l’Allemagne pendant la Deuxième Guerre mondiale. À cette époque, l’antisémitisme incontrôlé d’Hitler avait mûri au-delà du boycott des magasins juifs, du bannissement des Juifs des écoles, des incendies des synagogues et du tabassage des Juifs dans les allées sombres. Au début des années 40, l’expression ultime de la haine envers les Juifs avait été atteinte : le führer les rassemblait comme des moutons pour les enfermer, choqués et nus, hommes, femmes et enfants, dans des chambres en acier pour ensuite les gazer.

Bien sûr, les récentes protestations dans tout le continent comprenaient principalement des musulmans européens qui protestaient contre l’incursion d’Israël dans la Bande de Gaza et démontraient leur soutien pour le Hamas.

Si les gouvernements européens ne cautionnent nullement l’antisémitisme nazi des années 40, ils ont pourtant démontré une grande passivité collective envers ces slogans effrayants pour le moins très vitrioliques, et l’idéologie derrière eux. Pendant ce temps, les gouvernements européens, les autorités des villes, les universitaires, une bonne partie des médias et une bonne partie du peuple européen n’ont pratiquement rien fait pour apaiser cette haine, et beaucoup de dirigeants et de citoyens se sont énergiquement joints au chœur antisémite. Dans le courant principal, le sentiment anti-Israël, le cousin caché de l’antisémitisme, était et est toujours embrassé, encouragé et facilité par les politiciens européens, les intellectuels et les médias.

Appelez ceci de l’antisémitisme des années 30, si vous voulez. Mais l’histoire démontre qu’à moins de le contrôler, il mène à l’antisémitisme des années 40 !

Le mois dernier, le Journal de Bruxelles a rapporté : « Loin d’être simplement une avalanche d’incidents isolés, comme beaucoup d’Européens le déclarent, la violence antisémite est entrain de devenir plus commune dans chaque pays de l’Europe. En même temps, les démonstrations anti-Israël, qui ont de fortes connotations antisémites, se produisent avec une fréquence alarmante dans toutes les villes à travers l’Europe. » L’antisémitisme est aussi à la mode en Grande-Bretagne et en Europe aujourd’hui qu’il l’était dans les années 30 !

Dans son livre Le dernier lion, l’historien William Manchester a documenté la prévalence de l’antisémitisme en Grande-Bretagne et en Europe pendant les années précédents une guerre. « Le martyre de Juifs en Grande Bretagne, dans les années 40, priverait l’antisémitisme de toute respectabilité », a écrit Manchester,

« Mais dans les années 30, c’était une chose tout à fait ordinaire de voir des restaurants, des hôtels, des clubs, des plages et des voisinages résidentiels barrés pour les gens avec ce qui était délicatement appelé « des conditions diététiques ». Le mépris pour les Juifs n’était pas considéré une mauvaise chose. Ils étaient largement considérés comme haïssables, étrangers, des grandes gueules, les gens « tape-à-l’œil » qui s’enrichissaient au détriment des Gentils.

Le gouvernement britannique, la haute société, les classes intellectuelle et journalistique, avec l’exception d’une poignée d’individus y compris Winston Churchill, étaient infectés d’une animosité pour les Juifs et un engouement inexplicable pour le nazisme pendant les années 30. Parmi la couche supérieure de Londres, le nazisme et tout ce qu’il incarnait, était à la mode : « Les dames portaient des bracelets qui arboraient le svastika ; les jeunes hommes peignaient leurs cheveux inclinés à travers leurs fronts ». Même le roi de la Grande-Bretagne, Edward VIII, admirait le führer et n’a jamais rien fait pour tenter de restreindre les actions grandissantes et flagrantes de l’antisémitisme qui se répandait à travers le pays !

La même réalité existe aujourd’hui. « Le peuple palestinien de Gaza est le nouveau ghetto de Varsovie », a déclaré le membre du parlement britannique, George Galloway, récemment, « et ceux qui les assassinent sont l’équivalent de ceux qui ont assassiné les Juifs à Varsovie en 1943. » L’animosité envers les Juifs infecte l’élite de la Grande-Bretagne aussi virulemment que durant les années 1930, et même plus.

« L’exclusion des Juifs est surtout intense au Royaume-Uni », a écrit Isi Leibler dans le Jérusalem Post, dimanche. Les Juifs éminents rencontrent des menaces de mort. Les étudiants de l’Université d’Oxford ont joyeusement proclamé que dans cinq ans, leur campus « serait une zone libre de Juifs.. Un diplomate britannique de haut rang a été arrêté après avoir proclamé publiquement une tirade anti-sémite avec un langage grossier. Le Théâtre de la Cour Royale basé à Londres met en scène une pièce vicieusement anti-israélienne par Caryl Churchill que Mélanie Phillips décrit dans Spectator comme évoquant une pièce de théâtre anti-sémite exécutés au Moyen Âge dépeignant les Juifs comme les tueurs diaboliques du Christ. »

Avec des exemples comme ceux-là, il n’est pas étonnant que les incidents antisémites montent en flèche en Grande Bretagne. Vendredi dernier, le Community Security Trust a rapporté que le nombre d’attentats contre des Juifs était plus de six fois plus élevé dans les quatre semaines suivant le début de l’Opération Cast Lead que dans la même période l’année dernière. Persécuter les Juifs est presque devenu un passe-temps national ; les passages à tabac des Juifs sont de plus en plus communs et les Juifs éminents en Grande-Bretagne ont été encouragés par les autorités à augmenter leur sécurité personnelle, puisque beaucoup d’entre eux sont sur les listes de frappes. Maintenant, dans beaucoup de cas, les activités juives exigent qu’une équipe de gardes du corps protège les participants. Pendant une démonstration à Londres, récemment, les participants, beaucoup d’entre eux étant natifs de la Grande-Bretagne, autant les policiers que les spectateurs, ont remarqué des hommes habillés comme des caricatures juives, portant des masques équipés d’un long nez tordu, et prétendant manger des bébés.

C’est la mesure de la pensée tordue britannique aujourd’hui que, tout comme c’était le cas avant la Deuxième Guerre mondiale, elle est plus affolée avec les forces recherchant sa destruction qu’elle peut être loyale envers ses amis qui ont besoin de son assistance !

Les similarités entre l’antisémitisme de l’Europe des années 30 (pas seulement en Allemagne) et l’Europe d’aujourd’hui sont frappantes et effrayantes. L’antisémitisme a pénétré une bonne partie de l’Europe de l’Ouest pendant les années 30 d’une manière très similaire à la Grande-Bretagne aujourd’hui. Bien sûr, c’était beaucoup plus virulent en Allemagne. Au milieu des années 30, Manchester a écrit : « Les informateurs de Churchill rapportaient que partout en Allemagne … les cinémas, les magasins et les restaurants affichaient des affiches bien en vue qui disaient « Juden unerwiinsht » (« les Juifs ne sont pas les bienvenus »). L’existence quotidienne devenait de plus en plus difficile pour ceux qui n’étaient pas des aryens. Des pancartes « Fur Juden kein zutritt » (« les Juifs ne sont pas admis ») étaient accrochées à l’extérieur des épiceries et des boucheries ; ils ne pouvaient pas entrer dans les laiteries pour acheter du lait pour leurs bébés, ou les pharmacies pour faire remplir leurs prescriptions, ou les hôtels pour trouver un logement. À chaque coin de rue, ils étaient accablés de sarcasmes ».

Tout ceci peut sembler impossible, mais c’est dans cette direction que l’Europe, un soi-disant bastion moderne du multiculturalisme et de la tolérance, se déplace rapidement aujourd’hui !

À travers le continent, les politiciens sanctionnent, aux divers degrés, et font même la promotion, de la persécution des Juifs. Leur haine est souvent cachée dans la rhétorique et les gestes anti-Israël et pro-palestiniens ; en dessous, cependant, c’est souvent rien de moins qu’un anti-juif flagrant. Prenez l’exemple du Premier Ministre hollandais, Harry van Bommel qui a appelé le mois dernier une nouvelle intifada contre Israël. D’autres exigent un boycott contre les produits israéliens. En réalité, ceci ne signifie rien de moins que le boycott des magasins possédés par des Juifs, qui, dans les cercles plus honnêtes, pourrait être appelé un antisémitisme commercial. Ils sont un peu plus directs en Italie, où Giancarlo Desiderati, porte-parole du syndicat commercial Flaica-CUB, a exigé un boycott de tous les magasins juifs de Rome, et a averti les Romains, dans un prospectus émis par l’institution, que les articles qu’ils achètent dans les magasins possédés par des Juifs « sont tachés de sang ».

Ces actions ne sont rien d’autre que des tentatives flagrantes, par des personnages européens de premier plan, d’éliminer le commerce juif !

Serge Benhaim, président de la Communauté juive de Paris, a récemment décrit la vie quotidienne de beaucoup de Juifs en France : « Presque tous les jours, nous voyons des incidents sévères à motivations raciales, et la tension s’est intensifiée seulement après l’opération de Gaza. Nous ne prenons plus le train après 19hr, nous portons notre kippa seulement sous un chapeau, et nos jeunes ne se promènent plus dans les rues tard dans la nuit ».

Cela est de l’antisémitisme des années 30 !

Le Bureau National de Vigilance contre l’Antisémitisme a rapporté en France que, dans environ trois semaines suivant le début de la guerre à Gaza, il avait reçu plus de cent rapports de violence contre des Juifs. À travers l’Europe, les synagogues, les centres juifs et les monuments commémoratifs juifs sont incendiés et saccagés. Les Juifs sont persécutés, agressés verbalement et battus. Au Danemark, deux Israéliens ont récemment été tirés et blessés dans un centre commercial. En Belgique, les écoles juives sont vandalisées ; les dirigeants de la communauté juive reçoivent régulièrement des menaces de mort, et un complot pour brûler vivante une famille juive a été déjoué. Pendant plusieurs des récentes démonstrations anti-Israël, des images nazies ont été ressuscitées ; des affiches et des chants comparaient les soldats israéliens aux troupes nazies, la Bande de Gaza a été comparée à Auschwitz, et l’étoile de David a été remplacée avec les svastikas nazis.

Même les enfants juifs ne sont pas épargnés. Dans certaines parties du Danemark, les autorités scolaires refusent d’accepter des étudiants juifs, quelquefois par crainte de déranger les étudiants musulmans, d’autres fois parce qu’ils méprisent Israël. En Grande-Bretagne, les écoliers juifs ont été intimidés et persécutés à cause de leur appartenance à un peuple soi-disant « avec du sang sur les mains ».

Comprenez bien ceci : pendant qu’il s’est produit une grande augmentation dans les incidents anti-juifs depuis l’incursion d’Israël à Gaza, la guerre était plus qu’une excuse ou une raison pour ventiler les préjugés et la haine latente et durable qu’une cause fondamentale de l’augmentation courante de l’antisémitisme.

Une raison pour laquelle nous le savons est que nous voyons de plus en plus que la crise financière globale est exploitée de la même manière que l’était la guerre à Gaza. La semaine dernière, la Ligue Anti-Diffamation a révélé, dans une enquête qu’elle avait commandé, que presqu’un tiers des Européens blâmait les Juifs pour le krach économique global et qu’un grand nombre d’Européens croyaient que les Juifs avaient trop de pouvoir dans le monde des affaires. En Espagne, 74 % de ceux qui ont été interrogés ont dit qu’ils pensaient qu’il était « probablement vrai » que les Juifs détenaient trop de pouvoir sur les marchés financiers globaux. Presque deux tiers des interrogés ont déploré que les Juifs étaient plus loyaux envers Israël qu’envers leurs pays d’origine.

L’antisémitisme en Grande-Bretagne et en Europe d’aujourd’hui est à son pire niveau depuis la Deuxième Guerre mondiale !

L’histoire nous révèle où tout ceci se terminera. La Deuxième Guerre mondiale a brutalement brisé l’affaire d’amour de la Grande-Bretagne envers le nazisme, et la persécution indescriptible d’Hitler envers les Juifs a sorti (au moins temporairement) beaucoup de Britanniques et d’Européens de l’antisémitisme. Bien que la Grande-Bretagne et l’Europe de l’Ouest se soient enfin réveillés et aient racheté partiellement leur stupidité et leur naïveté en détruisant Hitler et les puissances de l’Axe, il était trop tard pour le 60 millions de personnes qui sont mortes pendant la Deuxième Guerre mondiale !

La leçon est poignante : quand les nations dorlotent les régimes radicaux et embrassent leurs ambitions de génocides, ils rendent les destructions catastrophiques inévitables !

Aujourd’hui, la Grande-Bretagne et l’Europe répètent les mêmes erreurs qu’ils ont faites dans les années 30. Elles sont encore affolées avec une idéologie radicale résolue à leur destruction, et ont alimenté la résurrection de l’antisémitisme dormant qui a monté et diminué régulièrement dans la pensée européenne pendant des siècles.

C’est une tragédie avec des implications gigantesques ; l’Europe d’aujourd’hui est retournée à ses manières sottes et naïves, qui produisent des guerres, comme dans les années 30 !

Le résultat final risque de ressembler beaucoup à celui des années 40.

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Traduit par Oscar Blais